Et si comme Laure, Françoise et Sophie, vous ouvriez un Accueil Louis et Zélie près de chez vous ?
Il existe aujourd’hui 29 accueils Louis et Zélie sur le territoire français et 5 à l’étranger (Suisse, Belgique, Espagne). Notre ambition est d’en ouvrir 25 nouveaux en 2025, pour offrir un espace d’écoute gratuit à toute personne en butte à une difficulté ou une épreuve (problèmes conjugaux, addictions, grossesse imprévue ou difficile, solitude, interrogations sur l’éducation…) Et si vous nous aidiez dès aujourd’hui à créer une société plus solidaire et fraternelle ?
La procédure de création d’un accueil ne demande pas de gros moyens, ni ne requiert de compétences administratives, juridiques ou autres. Jugez par vous-même !
Profil requis
Si n’importe qui peut se présenter à un accueil, quelles que soient ses valeurs ou sa religion (s’il en a une), il est en revanche demandé aux bénévoles qui assurent ces accueils d’être catholiques pratiquants et fidèles au magistère de l’Eglise. Une charte signée par chacun favorise l’unité d’esprit entre tous.
PROCÉDURE POUR LA CRÉATION
Les membres de l’association sont disponibles pour faire une réunion d’information dans votre ville. À charge pour vous de trouver un lieu et d’y convier le plus de monde possible, via vos réseaux propres, les paroisses, les associations et mouvements catholiques… Nous fournissons les affiches, flyers ou tracts nécessaires.
Une équipe peut démarrer avec 4 personnes minimum. Le lieu sera trouvé avec l’aide du tissu local chrétien (diocèse, congrégations religieuses, sanctuaires…) Le National crée une adresse mail et vous fournit un téléphone avec un numéro spécifique à chaque accueil : à ce dernier d’ouvrir un groupe WhatsApp pour aider à l’efficacité et à la cohésion de l’équipe
Enfin, un fichier local sera constitué pour recenser les structures, associations, professions médicales et paramédicales… vers lesquelles orienter au mieux les personnes accueillies.
FORMATION ET SUIVI DES BÉNÉVOLES
Le préalable pour démarrer est de suivre une formation de deux jours à l’écoute assurée chez vous par l’équipe nationale. Ensuite une formation en continue est proposée par visio, à raison de quelques réunions par an.
Le lien entre l’association et les antennes locales relève du responsable d’équipe.
Vous êtes encore hésitant ? Vous peinez à imaginer concrètement ce que représente cet investissement au sein d’un accueil ? Inspirez-vous de nos équipes en cours de constitution !
TÉMOIGNAGE DE LAURE, VANNES (56)
Ancienne infirmière de 58 ans, mère de 3 enfants adoptés, Laure a accepté de répondre à l’appel lancé il y a un an par la Pastorale familiale du diocèse de Vannes.
Laure, pouvez-vous nous partager vos motivations pour la création d’un accueil Louis et Zélie ?
Je suis engagée dans la pastorale familiale comme coordinatrice des groupes de Prière des Mères du Morbihan. C’est comme ça que j’ai eu vent de leur désir de créer une antenne locale de Louis et Zélie. Ça a fait tilt en moi parce que l’écoute, la rencontre, l’échange avec d’autres me sont chers. C’est ce qui a motivé le choix de mon métier et les différents engagements que j’ai eus ou ai encore : préparation au mariage, éducation affective et sexuelle avec Teen Star, bénévolat au sein d’une bibliothèque associative.
Sur un plan plus personnel, j’ai eu besoin de me former à l’écoute pour mieux accompagner mes enfants adoptés : pour ce faire, je me suis tournée vers le CLER . L’idée de mettre cette écoute en pratique pour des gens en difficulté m’a séduite.
Concrètement, comment avez-vous procédé ?
En tant que femme de marin, je suis coutumière des cafés de rentrée pour les nouveaux arrivants : j’en ai organisé un en septembre dernier, occasion rêvée pour exposer mon projet. Puis, de fil en aiguille, j’ai saisi toutes les occasions pour recruter du monde. Notre équipe sera constituée de 7 personnes, essentiellement des retraitées.
Quant au lieu, il nous a été mis à disposition par la Pastorale familiale. Cette dernière est propriétaire d’un local, à la Maison du Diocèse (ancien Grand Séminaire de Vannes) partagé entre plusieurs associations : le CLER, une Association d'accompagnement à la parentalité, une autre de conseil conjugal... Nous aurons un agenda partagé avec ces dernières.
Quand ouvrez-vous ?
En décembre. Notre formation à l’écoute a eu lieu en octobre, nous sommes en train de constituer, en lien avec la Pastorale Familiale, un listing local et avons commencé à faire de la publicité auprès de différents prêtres. Le curé de la cathédrale de Vannes, très favorable au projet, relayera nos tracts. Tout est sur les rails, espérons que le train démarre à l’heure et gagne rapidement en vitesse !
TÉMOIGNAGE DE FRANCOISE, NEUILLY-PLAISANCE (93)
À presque 70 ans, Françoise, déjà grand-mère de 2 petits-enfants, exerce toujours son métier de psychologue libérale. En parallèle, elle a souhaité prendre un engagement bénévole.
Qu’est-ce qui vous a conduit à vous investir dans la création d’un accueil Louis et Zélie ?
Ayant décidé de m’installer près de mon fils en région parisienne, j’ai été trouver en arrivant le prêtre de ma paroisse, le père Jacques Braem, pour lui proposer mes services en tant que bénévole. Il avait entendu parler des Accueils au cours de l’été et cherchait des bonnes volontés. « Si tu es partante, m’a-t-il lancé, on tente ! »
Depuis que j’ai 15 ans, j’ai toujours aimé me mettre au service des autres : j’ai fait de la catéchèse, accompagné des catéchumènes, aidé des malades au pèlerinage de Lourdes, participé à la chorale de mon clocher… De par mon métier, je suis rodée à l’écoute : j’ai donc tout de suite adhéré à la proposition du père.
Concrètement, comment avez-vous procédé ?
Aux journées Portes ouvertes de la paroisse, en septembre dernier, m’ont été présentées des jeunes femmes très dynamiques : la sauce a tout de suite pris entre nous. 4 sont partantes pour intégrer l’équipe : deux infirmières, une secrétaire médicale, une salariée de l’ARS (Agence Régionale de Santé). Nous aurons une formation à l’écoute assurée par le national le 14 décembre prochain, pour les futurs bénévoles et tous ceux que ça intéresse. Peut-être suscitera-t-elle des vocations. Pour le local, il nous sera alloué par le père Jacques, au presbytère.
Qu’attendez-vous de cette mission au sein d’un Accueil ?
J’espère contribuer à rompre l’isolement autour de moi… La société est devenue si individualiste ! Dans le village de mon enfance, dans le Tarn-et-Garonne, on s’entraidait… Aujourd’hui, je mesure de par mon métier la détresse des gens en mal d’écoute. La COVID n’a fait qu’aggraver les choses. Il me paraît fondamental d’être disponible pour cette écoute et d’ouvrir ainsi une brèche dans le mur de la solitude. Il y a de tels besoins !
TÉMOIGNAGE DE SOPHIE, LILLE (59)
A 53 ans, cette ancienne enseignante mère de 5 enfants qui s’apprête à devenir grand-mère se lance dans la création d’un Accueil Louis et Zélie en plein centre-ville de Lille.
Pourquoi avez-vous résolu de créer un Accueil Louis et Zélie ?
C’est une réponse à un appel profond qui germe en moi depuis longtemps. Comme professeur de français, j’ai été confrontée à la détresse de jeunes affectés par la séparation de leurs parents. Tous les engagements bénévoles que j’ai eus par ailleurs (chantiers éducations, Alliance Vita, Mère de Miséricorde de.org...) m’ont fait toucher du doigt le besoin d’écoute de nos contemporains. La foi reçue en famille, le scoutisme m’avaient conduite à m’engager. Ces engagements m’ont enrichie, ont affiné mon regard et creusé ma soif de rejoindre les souffrances des autres. Aussi quand un cousin moine de Fontgombault m’a parlé cet été des accueils, j’ai senti que je devais y aller ! Le pape Jean-Paul II m’a beaucoup marquée et j’ai au cœur ses paroles « Lève-toi et marche, n’aie pas peur ! » Alors je n’ai pas eu peur !
Concrètement, comment avez-vous procédé ?
Toutes les portes se sont ouvertes, preuve que la Providence veille ! Avec une amie, nous sommes allées trouver le doyen de la ville de Lille, curé de plusieurs églises importantes : il a été très réceptif et accueillant. Tout en nous laissant notre place de baptisés désireux d’agir dans l’Eglise… Il voit bien, de par son ministère, l’urgence qu’il y a. Quelle chance d’avoir ce lien de confiance avec un de nos pasteurs !
Il nous a proposé plusieurs lieux. Nous avons beaucoup prié pour être éclairées dans notre choix. Au final, le père met à notre disposition un lieu central, près d’un métro voisin de la Grand’Place de Lille, juste à côté d’une église. Pour l’aménager, nous mettrons nous-mêmes la main à la pâte avec l’aide de nos maris et ferons appel à un feu de guide-aînées : il faut trier, nettoyer, acheter un canapé sur le Bon coin, repeindre. Le noyau dur de l’équipe est sensible au beau : quand on est à bout de souffle, on a besoin d’être accueilli dans un lieu chaleureux.
Qui compose cette équipe d’écoutants ?
Nous n’en sommes encore qu’au premier cercle : trois amies qui ont déjà travaillé ensemble sur des projets missionnaires. Nous savons pouvoir compter les unes sur les autres et sommes complémentaires, chacune ayant ses intuitions et son savoir-faire propres. Pour le reste, nous avons convié à la formation à l’écoute prévue en novembre des personnes qui nous semblent pourvues des qualités requises pour prendre soin des autres.
Nous avons fait de la publicité pour cet accueil à venir via les prêtres, nos amis, les scouts, les AFC, Alliance Vita, les directeurs d’école…
On verra bien. Pour avancer, il faut faire confiance. Il y a une grâce de la confiance dans la Providence. Si on s’arrête aux difficultés, on ne fait jamais rien. Que des pionniers osent se lancer, le monde en a besoin !
De quoi a-t-il le plus besoin selon vous ?
D’une oreille pour accueillir sa souffrance. Tout le monde peut avoir besoin de se confier à un moment ou à un autre. Il y a des difficultés qui sautent aux yeux : la précarité, le handicap… Pour cela existent chez nous diverses associations : Marthe et Marie, Lazare, l’Arche, Simon de Cyrène… Mais pour ceux qui ont la chance d’avoir un logement, un travail, une famille et traversent une épreuve à un instant T (problèmes de couple, attente d’un enfant handicapé, deuil à surmonter…) manquait une proposition concrète.
Il y a trop de gens empêtrés dans leur mal-être parce que personne ne les écoute vraiment. Souvent, on les abreuve de conseils qui ne sont pas en phase avec leurs besoins, on veut faire à leur place. Or, chacun a en soi les ressources nécessaires pour faire face. Il faut juste un interlocuteur capable de compassion pour se faire le réceptacle de leurs tracas et leur permettre ainsi d’y voir plus clair.