Des IVG, j’en ai fait deux, des deux hommes que j’ai le plus aimés. A 28 ans d’abord : j’étais pourtant avec le père, J., depuis mes 16 ans et nous vivions ensemble. Mais nous étions tous deux en CDD, on ne s’est pas trop posé de questions. J’ai foncé au bloc opératoire. Deux ans après, notre situation s’étant stabilisée, on a appris avec joie la nouvelle de ma grossesse. Joie qui s’est vite dissipée, car j’ai fait une fausse couche.
Ça m’a ramenée à mon IVG et fragilisé notre couple. Je vous passe les détails de notre histoire faite de hauts et de bas : on s’est quittés, puis remis ensemble, je suis à nouveau tombée enceinte. D’abord ravi, J. s’est très vite défilé, préférant faire la fête avec ses potes jusqu’à pas d’heure plutôt que de me choyer. Je garde pourtant un souvenir émerveillé de ces 9 mois : sentir bouger son bébé dans son ventre, c’est juste magique. Notre couple a tenu jusqu’aux 3 ans et demi de notre petit gars, puis a implosé.
L’après, je voudrais n’avoir jamais à le raconter. J’ai été en dessous de tout et je m’en veux terriblement. J’ai rencontré S. dans l’année qui a suivi et suis très vite tombée enceinte. Mais il vivait à perpète, je le connaissais à peine, j’ai angoissé. Je lui ai annoncé par SMS que j’allais avorter, sans même lui demander son avis. Mon IVG a eu lieu à la veille des 4 ans de mon fils... L’enfer.
connaissais à peine, j’ai angoissé. Je lui ai annoncé par SMS que j’allais avorter, sans même lui demander son avis. Mon IVG a eu lieu à la veille des 4 ans de mon fils... L’enfer.
Dès lors, notre relation s’est dégradée : on a quand même emménagé ensemble, mais le cœur n’y était plus. Un jour, on a osé réaborder le sujet de l’IVG : S. l’aimait déjà, il aurait voulu le garder. Par manque de confiance, j’ai blessé à vie l’homme que j’aime et je me suis fait beaucoup de mal à moi aussi. Nous sommes toujours ensemble, mais il y a un vide entre nous, malgré la présence de mon fils adoré qui est aussi un peu le sien. Nous essayons cahin-caha de former une vraie famille.
Ma dernière IVG m’a meurtrie à jamais. Avec le recul, je sais que je m’en serais sortie. Une maman peut déplacer des montagnes pour son enfant !
NB : Si vous êtes dans cette situation, n'hésitez pas à prendre rendez-vous au sein de l'Accueil Louis et Zélie le plus proche de chez vous. S’il n'y en a pas, contactez-nous pour que l’on trouve ensemble une solution. Nous sommes à votre écoute.
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